Handicapés (la RQTH)
Le mot handicap fait peur.
Cependant, beaucoup de salariés, en raison de leur état de santé ont des difficultés au travail ou ne peuvent plus l’effectuer normalement.
Reconnaître qu’on a un handicap, c’est prendre en compte ses difficultés de santé physiques, sensorielles ou mentales, pour permettre une meilleure adéquation entre le travail et ses capacités.
Comment faire ?
Un dossier doit être établi auprès d’une MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) accompagné obligatoirement d’un certificat médical du médecin traitant.
Ce dossier est à demander à la MDPH de votre département ou directement sur le site du service public.
Il peut également être délivré par une assistante sociale de l’Assurance Maladie ou de votre service de santé au travail.
A quoi sert-il ?
Le travailleur, reconnu handicapé par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées), bénéficie de certaines possibilités pour améliorer sa vie professionnelle :
- Des aménagements ergonomiques peuvent être demandés par le médecin du travail ou par le SAMETH (Service d’Appui pour le Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés).
- Ces aménagements sont financés par l’AGEFIPH dans le privé (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) ou par le FIPHFP dans la fonction publique (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) .
- Ils pourront être demandés pour améliorer l’accessibilité au travail : véhicule personnel adapté, aides aux transports… ou pour améliorer le poste de travail lui-même : siège ergonomique, matériel informatique adapté, aides au levage des charges, véhicule de fonction aménagé…
- En cas d’inaptitude partielle ou totale au poste, un bilan de compétence peut être envisagé, suivi ou non d’une formation professionnelle. Ils permettront au travailleur handicapé d’être orienté sur un autre poste de travail dans la même entreprise. Le médecin du travail, l’assistante sociale du service de santé au travail et le SAMETH aident à monter le dossier. L’employeur ou le DRH sont également impliqués dans ces différentes démarches pour étudier les possibilités de reclassement dans l’entreprise.
- Enfin, si aucune solution n’est envisageable dans l’entreprise et que le travailleur handicapé ne peut plus occuper son poste de travail, la RQTH sera utile pour une nouvelle orientation professionnelle, en particulier en cas de licenciement pour inaptitude. En effet, des organismes, comme le Cap Emploi, prennent en charge les chômeurs reconnus travailleurs handicapés et les aident à retrouver du travail ou à se former à un autre métier.
Aussi, n’hésitez pas à faire un dossier RQTH dès que des difficultés de santé menacent votre aptitude à votre poste de travail habituel. Il est important de le faire le plus tôt possible, même pendant une période d’arrêt maladie.Les assistantes sociales de l’Assurance Maladie et celles des services de santé au travail sont particulièrement compétentes pour vous aider à monter ce dossier.
Votre médecin du travail peut également vous conseiller. Vous pouvez le rencontrer pendant votre arrêt maladie (visite de pré reprise) lorsque des difficultés de reprise du travail sont envisageables.
Le 14 novembre 2012
Cet article me tient particulièrement à cœur et à travers mon témoignage, je souhaite redonner espoir à celles et ceux qui passent par un handicap et perdent espoir.
1988 fut un tournant dans ma vie familiale et professionnelle, j’avais 30 ans, mariée et une fille de 9 ans. De gros soucis de santé avaient déjà surgi à l’âge de 15 ans et 21 ans. Je me suis retrouvée de nouveau avec un dos en très mauvais état, sur un lit d’hôpital, ne pouvant plus marcher et souffrant atrocement. On se demande si on va pouvoir remarcher, plein de questions vous trottent dans la tête et puis on vous annonce que l’on ne peut plus vous donner du travail vu mon état (femme de ménage). Que faire, il faut pourtant bien vivre. En ce qui me concerne, je suis tombée effectivement sur des personnes compétentes tant au service social de la sécurité sociale qu’à la COTOREP nouvellement appelée MDPH. Je n’avais aucun diplôme, on m’a fait passer des tests psychotechniques et me voilà 2 ans plus tard avec un CAP et un BEP en secrétariat du bâtiment et dans la foulée j’ai passé le concours de la fonction publique (impôts) et me voilà reçue avec désormais l’assurance de conserver mon emploi et de pouvoir l’assumer avec ce handicap. Au sein de mon administration, je suis suivie par le médecin de prévention qui a aménagé mon poste de travail afin de me faciliter la vie.
Ne perdez jamais espoir et continuez de vous battre, cela en vaut la peine.