L’éloquence

Dans le monde des affaires et des professions libérales, les champions du verbe sont souvent récompensés pour le flot de paroles qu’ils déversent. Certaines réunions d’entreprise sont dominées par quelques individus à forte personnalité connus pour leur penchant naturel à vouloir imposer leur point de vue.

Qu’en est-il des timides, de ceux qui n’ont pas d’éloquence ou qui sont lents à la répartie… n’y a-t-il aucun espoir pour eux ? En réalité, ceux qui choisissent de n’intervenir qu’épisodiquement gagnent souvent le respect et l’admiration parce qu’ils choisissent soigneusement et judicieusement les mots qu’ils prononcent.
Je connais quelqu’un qui était un membre très respecté de son conseil d’administration parce qu’il parlait peu. Ce qu’il disait valait toujours la peine d’être entendu.

Au fil des années, j’ai essayé de m’appliquer ce bon vieux conseil de la Bible. Celle-ci nous offre d’excellentes réflexions sur le pouvoir et les dangers de la langue: …Etre prompt à écouter et lent à parler.

1. Beaucoup de paroles peuvent nous entraîner à des commentaires inappropriés, parfois même blessants.
2. De grands discours ne démontrent pas nécessairement notre maîtrise du sujet. On peut accomplir beaucoup plus en utilisant quelques mots bien choisis.
3. Un flot de paroles entraîne souvent des problèmes,
   • soit en dévoilant trop facilement ses sentiments
   • soit en exprimant des paroles irréfléchies qui peuvent profondément blesser
   • soit en voulant être trop direct sans mesurer la portée de notre franchise mal placée.