Les illusions du divorce
Les faux espoirs du divorce
Beaucoup de gens divorcent lorsque leur couple se porte mal. Des raisons multiples sont évoquées: incompatibilité de caractère, adultère, violence, lassitude… Les postulants au divorce ne tarissent pas de bonnes raisons pour mettre fin à leurs voeux mutuels.
Mais que deviennent-ils ensuite ? Sont-ils plus heureux quelques années après?
Les témoignages recueillis montrent que:
- Les problèmes rencontrés avec le premier partenaire peuvent réapparaître avec un partenaire différent surtout si les problèmes ayant causé le divorce n’ont pas été résolus.
- Les problèmes liés à l’éducation conjointe des enfants empêchent les divorcés de reconstruire une vie paisible.
- Il est plus difficile encore de construire une nouvelle relation que d’entretenir une union qui, finalement, a fonctionné longtemps.
Quelques idées fausses entendues:
“Je suis fait pour l’indépendance”
Les aspirants au divorce pensent à tort qu’en reprenant leur liberté ils vont retrouver la vie de célibataire de leurs vingt ans. Ils ne réalisent pas que le contexte n’est plus le même avec l’âge et qu’il est moins favorable.
“Je vais profiter de la vie”
Le risque de tomber dans les dépendances (alcool, drogue, jeu) est plus grand pendant et après la période de stress occasionnée par un divorce. Des personnes peu scrupuleuses peuvent profiter de la fragilité psychologique du divorcé. Des aventures sans lendemain, “faciles” et intéressées peuvent voir le jour, laissant croire momentanément au divorcé qu’il a fait le bon choix.
“Je vais refaire ma vie”
A partir d’un certain âge, les “célibataires” sont souvent des divorcés. Certains d’entre eux refondent un semblant de famille “par dépit”. Matthieu nous enjoint de construire sur le roc. Peut-on reconstruire solidement sur les cendres d’un mariage?
“Je peux assumer mes enfants et ceux de mon nouveau partenaire”
Certaines séries télévisées et les médias dépeignent une image positive et “cool” de la famille recomposée. Certaines célébrités présentent leur famille recomposée comme des exemples de conciliation. Dans la réalité, rares sont les familles recomposées harmonieuses. Les enfants développent souvent des rancoeurs entre eux et envers leurs beaux-parents, chacun s’attachant à faire revivre le couple de parents qu’il a connu.
Faire le bon choix
Il convient de lister ses espoirs et de juger objectivement leur chance de concrétisation. Une thérapie de couple où chacun va décrire clairement ses intentions futures (ex: “je vais trouver un nouveau partenaire” ou “je vais rester seul” etc.) peut également mener à prendre la bonne décision.
Le 11 janvier 2012
En France, la procédure express est censée être moins traumatisante mais on constate qu’elle ne suffit que rarement. On doit retourner devant le juge pour régler le partage, ou la garde des enfants.
Le 17 septembre 2010
Pour ce qui concerne les dépendances, votre liste est incomplète. A l’heure actuelle on doit obligatoirement ajouter la porno-dépendance ou sexolisme qui fait des ravages dans la solitude d’un homme ou d’une femme (et qui hélas mine de plus en plus la croissance saine d’un enfant).
Une aide appréciable peut être trouvée dans ce domaine auprès de http://www.oserenparler.eu
Le 8 mars 2007
A en croire les médias, le divorce est la nouvelle norme, ce n’est pas grave puisque tout le monde le fait.
Soit dit en passant, les journalistes ne comprennent pas toujours les statistiques qu’ils donnent. Voici un exemple. La réalité est celle-ci : "On enregistre en une année en France 120.000 divorces et 300.000 mariages, soit 4 divorces pour 10 mariages". Cela devient, dans la bouche de certains journalistes : "4 mariages sur dix sont voués à l’échec" ou même, en remplaçant mariage par couple : "4 couples sur dix divorcent".
Ce raisonnement ne tient pas debout. Faisons un parallèle. On enregistre en une année en France 530.000 décès et 740.000 naissances, soit 3 décès pour 4 naissances. Cela signifie-t-il que 3 personnes sur quatre sont appelées à mourir en une année ? Ca n’a pas de sens.
Les statistiques démographiques montrent qu’il y a de plus en plus de personnes vivantes. De même, il y a de plus en plus de couples mariés et qui le restent. Le mariage se porte bien.
Il n’en reste pas moins que ces chiffres contribuent à banaliser le divorce au point de conduire à des aberrations.
Il y a quelques années, alors qu’elle avait des problèmes avec son mari, j’ai fait part à ma cousine de mes difficultés de couple. Elle m’a répondu : "Faut pas hésiter, faut divorcer. Tout le monde le fait. Toutes mes copines le font, ça se passe très bien. Moi, c’est ce que je vais faire aussi. Y’en a marre de se faire marcher sur les pieds par les hommes".
Elle a effectivement divorcé, ce qu’on s’est efforcé de cacher à ma grand-mère. Et pourtant, aujourd’hui, elle vit toujours avec son ex-mari ! Elle n’a jamais été aussi heureuse. Comme quoi, le divorce n’était pas la solution. Une thérapie de couple aurait été bien préférable, moins coûteuse et aurait au moins préservé les droits acquis par le mariage.