Sketchnoting
Le sketchnoting nous vient des USA. Il s’agit d’un procédé de prise de notes créatives permettant de synthétiser une réunion, une conférence, un colloque, une émission ou même une production audiovisuelle. Le mot « sketchnoting » provient de deux termes : Sketch (croquis) et Noting (prendre des notes). Il découle de plusieurs procédés de facilitation visuelle. En 2012, Mike Rohde publie « The Sketchnote Handbook » qui édictera les règles créatives du sketchnoting. Toutes sont applicables au monde de l’entreprise.
A quoi sert le sketchnoting ?
Il permet de synthétiser visuellement un concept et de rendre lisible par l’écriture et le dessin un propos édicté à un moment donné. Il met en exergue visuellement les relations de cause à effets au sein d’un système (entreprise, procédé, invention etc.). Lorsque des résultats, des émotions ou des données plus factuelles comme les pourcentages sont dessinés alors ils s’ancrent plus facilement dans la mémoire. Vous organisez un colloque ? Pourquoi ne pas résumer ses grandes étapes à l’aide d’une page de sketchnoting qui vous accompagnera comme un pense-bête créatif et informatif durant toute la journée ? Ainsi vous n’omettrez pas l’essentiel (l’heure d’arrivée des participants, l’heure des pauses, l’adresse de l’hôtel où déposer les VIP le soir, le déroulé de la journée etc.).
Les outils du sketchnoteur :
Pour synthétiser ses idées ou concepts, le sketchnoteur utilise une grande feuille, des feutres et des techniques de dessin et d’écriture très simples et épurés. Il connaît basiquement les formes, les typographies à utiliser mais aussi les effets typographiques (ombrés, cartouches biseautées etc.) à utiliser pour rendre ses croquis criant de sens et de lisibilité. Il sait traduire des émotions par des petits dessins de visages (gais, tristes, interloqués etc.) Il compose sa page en partant d’un brainstorming poussé et l’organise en grandes parties. Il utilise des cadres, des listes, des bulles et des séparateurs. Il peut, par exemple, sketchnoter sur : « Comment trouver des clients ? », « Comment organiser un colloque en un lieu donné ? », « Comment organiser la table des invités ? » etc. Le sketchnoting n’a pas de limites !
Ses avantages :
La page sketchnotée (voir exemple) témoigne d’une structure globale et d’une pensée « visuelle ». Ses textes sont courts et accrocheurs. Les mots et les notions clés sont mis en exergue par des cadres ou des rayonnements un peu comme dans une BD ! Son intérêt majeur est de faciliter la compréhension de concepts et procédés complexes ou bien fournis en informations. Il prône la simplicité et l’efficacité tout en se connectant au ressenti et aux émotions de ceux à qui il doit parler. Il permet de se souvenir de tâches importantes à effectuer car les dessins marquent davantage l’esprit que les longs textes. Même si certains sketchnoteurs réalisent de vraies œuvres, ce n’est ni un art ni un loisir créatif et encore moins une mode. Même les gens peu doués en dessin peuvent utiliser efficacement le sketchnoting.